Notre voyage à Cuba touche déjà à sa fin... On termine en beauté avec la vallée de Viñales, la région des champs de tabac et des fameux "mogotes", ces montagnes abruptes en forme de tours.
A lo cubano
Viñales est un petit village qui vit au rythme du tourisme, beaucoup de maisons particulières, de "paladares" (officiels ou non) et d'excursions à droite à gauche. Mais aussi une population locale qui vit de l'agriculture et surtout du tabac. La Casa de la Musica est particulièrement agréable dans cette ville et permet d'y voir un mélange intéressant de touristes et de locaux qui se déhanchent avec plus ou moins d'adresse sur de la salsa et du son.
La vue depuis l'hôtel Los Jazmines, breathtaking no?
Mojito, Piña colada & Havana Libre
Les "mogotes" sont des collines calcaires qui étaient autrefois sous l'eau (on n'est jamais loin de la mer à Cuba). Ils "constituent le reliquat de couches sédimentaires calcaires désormais érodées" (merci Wikipédia...).
C'est parti pour la grotte de Santo Tomas, l'une des plus grandes d'Amérique latine, qui se trouve dans un mogote. Il faut donc d'abord grimper pour pouvoir ensuite mieux descendre à l'intérieur de la montagne avec notre guide cubain miniature qui ne manque pas de blague sur les gros Américains et surtout les Texans qu'il semble adorer!
Ca brille de cent feux!
Ouf on trouve la sortie...
Un petit air de baie d'Halong non?
On fait également la balade traditionnelle à travers les champs de tabac et la campagne. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur cette culture qui ici comme ailleurs n'échappe pas au contrôle de l'Etat. Même si la région bénéficie d'un régime spécial et que la propriété privée est autorisée pour une certaine surface. Bon à condition de bien cultiver ses terres et de vendre la majorité de ses feuilles de tabac aux fabricants de cigares d'Etat.
Les feuilles doivent sécher dans des cabanes au toit de chaume pendant plusieurs semaines avant d'être vendues aux entreprises qui se chargent de concevoir les fameux cigares, "puros" parce qu'ils ne contiennent que des feuilles. Les producteurs peuvent conserver une infime partie pour leur propre consommation et vente, on nous dit qu'ils se garderaient les meilleures feuilles à cette fin... Pas très communiste tout ça!
La Ceiba n'est pas l'arbre national ici (comme au Guatemala), c'est le palmier royal bien plus répandu qui remporte ce titre à Cuba. Mais cette Ceiba n'en est pas moins admirée car c'est le seul arbre à avoir résister aux puissants ouragans de 2008.
Viñales...
Après cette petite balade, on repart en bus pour la ville de Las Terrazas. Enfin, plutôt communauté, c'est un ensemble éco touristique créé au début des années 70 pour profiter des richesses de la région, de la forêt et des rivières. Les paysans du coin ont été réunis dans des barres de HLM pour se reconvertir dans le tourisme. Le tout marche un peu au ralenti et les options sont limitées à un hôtel de quelques chambres dans le village ou 5 cabanes "rustiques" au bord de l'eau.
On choisit l'aventure!
Ne pas se fier aux apparences car on a l'un des meilleurs matelas dans cette petit hutte!
Le "centre nautique"
Retour à la Havane pour notre dernier week end...
C'est la fin du voyage et de cette parenthèse cubaine! On aura eu un aperçu de l'Ouest du pays et de quelques jolies villes. L'envie de pousser jusqu'à la pointe orientale et Santiago était grande mais trop ambitieuse pour nos 2 semaines. Il faudra donc revenir assurément. Peut-être que la révolution sera un vieux souvenir lors de ce prochain séjour, que les Hummer rouleront dans les rues de la capitale et que les franchises américaines et la vie moderne auront rattrapé cette île hors du temps. Peut-être pas...
Le VIe Congrès du Parti Communiste Cubain aura lieu en avril prochain: affaire à suivre...
je réclame des droits d'auteur pour ce titre !
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