C'est parti pour un nouveau week end d'aventures avec le groupe de K'ashem. Pas de volcan au programme cette fois-ci mais un parcours de près de 10h dans une grotte pour descendre le long d'un fleuve et traverser une montagne! Presque pas de photos de cette excursion car il faut se tremper jusqu'aux os durant ce parcours, nager dans une eau fraîche et sauter depuis plusieurs mètres... Seuls quelques heureux propriétaires d'appareils tout terrain ont pu prendre quelques photos qui ne rendent pas justice à la beauté et à l'énergie particulière de ce voyage au centre de la terre. Mais ça donne une idée quand même!
Après une nuit tout tordu dans un "chicken bus", on arrive dans le département d'Izabal (côte caraïbe) près du lac du même nom. On est un groupe d'une trentaine de personnes, la plupart prennent un petit déjeuner bien local (oeufs et haricots) pendant que j'en profite pour m'étirer sur une banquette et dormir enfin un peu...
Avant de parvenir à l'entrée de la grotte, il faut marcher près de 2h dans la campagne sur un sentier un peu humide et glissant. On parvient enfin à une rivière qu'il nous faut traverser avant de descendre lentement dans le noir. Lampe frontale obligatoire évidemment, la mienne est un peu faiblarde et capricieuse malheureusement!
On est tous équipé d'un casque, d'un gilet de sauvetage et d'un harnais car il y a une falaise de 30m où la seule option est de descendre en rappel! Pas moyen de faire demi-tour ici...
J'avais déjà fait du rappel il y un an dans des chutes d'eau avec K'ashem. Ici le cadre est différent car on ne voit presque rien si ce n'est la lumière des personnes qui sont déjà descendues 30m plus bas... Le plus dur est de se laisser tomber en arrière au début et de se dire que sa vie ne tient qu'à une corde (certes solide). C'est assez rapide finalement même s'il faut attendre un certain temps que l'ensemble du groupe n'arrive. Cela permet de dormir un peu en attendant de repartir.
Suivons le guide
La grotte de Caxlampon change beaucoup le long du parcours: on doit parfois se frayer un chemin étroit à travers les roches...
... alors que d'autres parties sont d'immenses galeries de plusieurs dizaines de mètres de hauteur où l'on ne distingue pas les stalagmites.
Il faut aussi souvent se mettre à l'eau (en évitant de se cogner contre une roche coupante), sauter de plusieurs mètres en visant bien l'endroit que les guides nous éclairent de leur torche (en se disant que si les précédents sont passés sans risque c'est qu'on peut y aller...) pour pouvoir progresser vers la sortie! On n'est pas resté 127 heures mais près de 10 quand même et cela suffit pour perdre toute notion du temps et se demander où on se trouve...
Pour l'ambiance, rajoutez les petits bruits des chauve-souris, les nombreuses formations rocheuses différentes et les troncs d'arbres morts qu'il faut enjamber... Certains sont coincés à plusieurs mètres de hauteur, signes que l'eau peut considérablement monter pendant la saison des pluies...
Puis sans s'en rendre compte puisqu'il fait déjà nuit, on découvre que le plafond noir au dessus de nos têtes est de plus en plus haut et semble disparaître. Alors qu'on pense le périple fini, une dernière étape nécessite toute notre dextérité: il a plu toute la journée et le chemin sinueux qui serpente en remontant est un vrai toboggan de boue où les prises sont rares... Un des randonneurs en fait les frais en emportant 3 compagnons jusqu'en bas dans sa chute comme un jeu de dominos...
Mais la fin est proche et la récompense est un bain dans les sources d'eau chaude sous la pluie fraîche! Retour au restaurant du petit déjeuner où on a droit à un dîner exactement identique au petit déjeuner à savoir oeufs et haricots noirs! La boucle est bouclée.
Après une seconde nuit dans le bus, on reprend la route pour la capitale en abandonnant l'idée d'aller dans un canyon à cause du mauvais temps. Le plan B, c'est une visite des ruines de Quirigua où j'étais allé en novembre dernier. L'occasion de prendre la photo de groupe!
Prochain voyage avec K'ashem: des chutes d'eau dans le département de Zacapa!
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