mardi 15 juin 2010

Un viaje deacachimba!

Pour profiter du lundi de Pentecôte, je pars quelques jours au Nicaragua. Si ce pays est le plus grand d'Amérique centrale, c'est également le moins touristique car il ne possède pas de ruines mayas comme au Guatemala ou de réelle politique de protection de l'environnement comme au Costa Rica voisin. Une histoire pour le moins mouvementée avec la révolution sandiniste qui vient de fêter ses 30 ans et un peuple encore divisé qui figure parmi les plus pauvres du continent.

Je débarque à Managua, la capitale à la chaleur étouffante qui ressemble plutôt à un grand village avec ses lagunes, ses volcans et ses terrains vagues en plein centre ville.

La figure d'Augusto Sandino, l'homme qui a inspiré et donné son nom au mouvement révolutionnaire qui a renversé les Somoza en 1979, le FSLN (Frente Sandinista de Liberacion Nacional). En quittant le pouvoir en 1990 pour laisser la présidence à Violeta Chamorro - la première femme élue chef d'Etat en Amérique latine - les hommes de Daniel Ortega ont érigé cette statue à la va vite sur cette colline de Managua.

Petit déjeuner typique: le gallo pinto. Ca ressemble beaucoup aux autres "spécialités" centraméricaines sauf que le nom change d'un pays à l'autre.

Je quitte le bochorno de Managua pour rejoindre Leon, l'ancienne capitale libérale qui lutta plusieurs années contre l'autre grande ville du pays, Granada, siège des conservateurs, pour se disputer le leadership national. Ce différend fut réglé en 1858 en faisant de la petite ville de Managua la capitale du Nicaragua.


Daniel est un grand ami d'Hugo, le dernier dans la région depuis que Manuel vit à Saint Domingue...

Le lendemain, je visite les ruines de Leon Viejo, l'ancien site de la ville abandonnée en 1610 après une éruption du Momotombo, le volcan du coin. Le site n'a rien à voir avec les missions jésuites du Paraguay dans la mesure où il ne reste presque rien et qu'il faut faire preuve de beaucoup d'imagination pour revoir cette cité détruite il y a 400 ans. Mais j'ai la chance d'être le seul visiteur sur ce site classé à l'UNESCO et je profite de la balade avec une petite guide locale pour découvrir l'histoire, la flore et la faune de ce joli endroit.


Derrière moi, le Momotombo et son petit frère Momotombito.

Le "guardabarranco", l'oiseau national du Nicaragua. Contrairement au quetzal que je n'ai jamais vu en un an passé au Guatemala et qui est une espèce quasi légendaire, ce petit oiseau à la queue en métronome est partout!

Après avoir déjeuné à Puerto Momotombo, je quitte ce petit village qui me rappelle Macondo pour retrouver Leon. C'est facile et sûr de voyager en chicken bus ici, ça me change du Guatemala...

Le lendemain, cap sur le Sud. Je repasse par Managua et embarque à Granada pour l'île d'Ometepe. Ce sont en fait deux volcans qui émergent du grand lac de Cocibolca et forment une petit île en forme de 8.

Pas mal de backpackers sur le ferry, on se retrouve tous sur le pont car les étrangers doivent payer le double et ne peuvent pas embarquer en soute... Si le tourisme n'est pas si développé, il y a quand même beaucoup de jeunes Américains et Européens qui font le tour de l'Amérique centrale et apprécient la vie moins chère et justement cette absence du tourisme de masse contrairement au Costa Rica envahi depuis déjà plusieurs années pars des hordes de gringos.

Difficile de voir le sommet mais on se fait une idée quand même!

Je reste peu sur l'île en raison du mauvais temps mais je vais quand même explorer un peu l'intérieur et les piscines naturelles où l'on arrive après une rando dans les bananiers.


Toujours pas de vue dégagée sur les deux volcans comme sur les cartes postales quand je quitte l'île...

Je rejoins la côte Pacifique et la ville de San Juan del Sur, le paradis des surfeurs au Nicaragua. De nombreuses plages sont accessibles pour la journée et je vais sur celle de Maderas réputée pour ses vagues et sa tranquillité.

Mais qui sont ces intrus sur ma plage?

Petite surprise en me baignant...

Petite marée noire dans le Pacifique? Bon c'est pas non plus le Golfe du Mexique mais ces petites galettes sont bien collantes... Les habitants n'ont pas l'air plus étonnés que ça quand je leur demande d'où cela vient.

Retour à San Juan del Sur

Au centre
Touristique mais pas trop et charmante avec ses maisons colorées!

Je repars le lendemain pour Granada où je vais passer mes derniers jours de vacances.

Sympa le nom de cette marque de compotes pour bébés! Attention aux renvois...

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