jeudi 17 juin 2010

Viajar más alla por el Pacaya

Surprise: le Pacaya est entré en éruption au Guatemala et a recouvert la capitale d'une couche de sable noire tenace... L'aéroport est fermé jusqu'à nouvel ordre et les travaux de déblayage sont compliqués par l'arrivée de la première tempête tropicale (cf. Pacaya + Agatha).

Cet imprévu me force à rester au Nicaragua et à prolonger mes vacances...

Si le Pacaya fait trembler les Guatémaltèques, la star locale s'appelle ici le Masaya. Il est actif depuis plusieurs années. Mais pas de fleuves de lave ici, c'est une colonne de fumée qui s'élève du cratère en permanence comme pour se rappeler au souvenir des habitants.

On décide de marcher jusqu'au sommet: 5km le long d'une route et sous une chaleur étouffante...

On voit bien les ravages des éruptions récentes.

Et la fumée continue qui s'échappe du cratère! Pas de risque normalement mais la nature est capricieuse et peut se réveiller à n'importe quel moment. Comme en 2001 lorsque des roches ont été projetées à 500 m avant de s'écraser sur le parking des visiteurs en manquant de peu les touristes...

Paysages lunaires autour du cratère

Pas facile de rester longtemps avec les émissions de dioxyde de soufre!

Welcome to the Moon


On monte ensuite au bord d'un autre cratère qui n'est plus actif.

La lagune d'Apoyo au fond

Je repasse rapidement par Granada pour prendre le dernier bus pour me rendre dans une coopérative agricole qui accueille des touristes depuis quelques années. J'en ai un peu marre des hordes de gringos...

Bienvenue à la finca "Nicaragua Libre"!

Je suis le seul client, Santiago le maître des lieux me fait faire le tour rapidement et m'explique quelles sont les activités possibles (balades, cheval, piscines naturelles). Je partage mes repas avec la famille et je me fais accompagner par le frère de Santiago pour me rendre à l'entrée du volcan Mombacho, un autre parc naturel.

En chemin il me montre les cultures du coin (frijoles, blé, mango, avocat) et me parle de l'histoire de cette coopérative née après la révolution sandiniste en 1980. Ils avaient alors 3 fois plus de terres grâce à l'appui du gouvernement et de "Daniel" qui venait personnellement leur rendre visite. Puis la réforme agraire a été annulée par le nouveau président et les agriculteurs ont dû s'adapter à ce revers en ouvrant notamment une auberge au tourisme.

La montée est plus abrupte que la vieille et la chaleur encore plus forte...

Au sommet: une végétation luxuriante et plusieurs sentiers de rando

Faut d'abord que je me remette de l'ascension!


Vue sur les isletas

Le lac de Cobibolca

Le village de Diriomo où je tente en vain de trouver un accès internet (coupure d'électricité jusqu'au soir au moins...)

Ca y est les vols ont repris en direction du Guatemala. Il est temps de retourner bosser! Je quitte la coopérative le lendemain après avoir assisté à un cours de cuisine donnée aux femmes du coin par une ONG espagnole. Sur le chemin de Managua, je m'arrête au mirador de Catarina pour voir la lagune d'Apoyo où je me suis baigné.

La pulperia: c'est ainsi que les Nicas appellent la petite tienda du coin de rue où tout le monde se retrouve pour acheter tout le nécessaire.

Adios Daniel, ya me voy!
Seras-tu encore au pouvoir quand je reviendrai???

Je repars de l'aéroport Sandino nommé d'après l'homme au chapeau. Ce petit voyage prolongé par les forces de la nature m'aura permis de découvrir une partie de ce grand pays et j'espère avoir l'opportunité d'y retourner rapidement pour connaître la côte Caraïbe beaucoup plus sauvage. Hasta luego!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire